Le séminaire mensuel constitue un temps institutionnel où s’élaborent les incidences de la pratique sur la théorie et celles du lien social dans notre association. Si les discussions et lectures des textes aboutissent à des propositions de collaboration avec d’autres psychanalystes ou auteurs, c’est surtout du déplacement lié à la parole échangée dans ce dispositif que sont attendus des effets de transmission et d’enseignement.
Le cartel de préparation de ce séminaire est en place pour proposer des thèmes de travail ainsi que des textes les illustrant. Il est actuellement composé de Béatrice Nogues, Alexandra Boccara et Nizar Hatem.
Notre parcours sur les rapports entre les arts et la psychanalyse nous a entraînés vers la rencontre de quelques œuvres relevant de pratiques très variées, anciennes ou contemporaines. Nous l’avons constaté, la patte de leurs créateurs ouvre et dessine, chacune de son tracé singulier, un champ de conjonction avec les préoccupations des analystes. Les œuvres d’art présentent des affinités certaines avec les formations de l’inconscient, notamment quand leur articulation apparaît s’agencer d’un récit, soutenu par les figures de style propres aux processus secondaires. De façon tout aussi palpable, elles sont traversées par la scène fantasmatique. Mais s’il arrive que l’artiste crée une forme qui procède des effets du symbolique, son acte transmet aussi ce qui dans ces effets excède l’emprise du symbolique. Ainsi avons-nous observé un passage récurrent de la violence encadrée dans l’œuvre vers l’effraction de cette œuvre dans son public, provocant le choc que Walter Benjamin désigne comme le propre de l’art. Cette transmission d’un accès au réel, par son excès, nous incite à nous pencher plus spécifiquement sur ce que la dent creuse du langage singulier à chaque œuvre révèle d’une brèche dans son relief éburné, les lacets décousus de la lettre, les luisances sans reflet de l’objet. C’est peut-être sur ce versant d’un accès particulier au réel que la pratique artistique rencontre avec le plus de justesse ce qui produit l’acte analytique. C’est en tout cas par ces questions que nous proposons de reprendre les séances du séminaire.
Nouveauté nécessaire, les séances mensuelles ne sont plus réservées aux membres de notre association mais sont ouvertes à toute personne intéressée, sous condition d’inscription aux activités.
Le 2ème mardi du mois (hors vacances scolaires) à 20h30 A partir du 11 octobre 2022 à la Clinique du Grésivaudan - salon Puy, à La Tronche Pour tout renseignement, s’adresser à : secretariat @ gepg.org