Les enjeux du transfert dans la pratique du psychanalyste

La demande à l’analyste s’effectue le plus souvent aujourd’hui par l’expression d’une plainte et le « besoin » d’en parler. Cette modalité d’adresse implique déjà une dimension transférentielle dans la mesure où elle suppose une capacité d’écoute, ce qui lui confère un savoir.

Dans un second temps, le circonstanciel de la souffrance va être relativisé par ce qui se répète et qui relève de la singularité de chaque histoire subjective. Mais la répétition ne résume pas la dynamique du transfert, dans la mesure où celle-ci, au delà de ses effets désaliénants, introduit un autre rapport à l’objet, représenté par l’analyste s’il ne prend pas sa personne comme le destinataire de ce qui lui est adressé. Le transfert apparaît donc comme la condition nécessaire à l’acte analytique. Si bien que son absence dans les névroses narcissiques, nous dit Freud, mettrait ces affections hors du champ de l’efficience de la psychanalyse.

Mais l’extension de la pratique des analystes à des modalités cliniques ne relevant pas des névroses amène à reconsidérer ce point de vue et à envisager une généralisation de la dimension transférentielle, même si pendant un temps plus ou moins long elle s’exprime par des agirs et demeure supportée par le désir de l’analyste.

C’est un enjeu actuel pour la psychanalyse de ne pas limiter son champ d’application à la psychanalyse des névroses et de tenter d’entendre la souffrance subjective qui se manifeste autrement.

Séminaire proposé par Albert MAITRE.

Le séminaire se tiendra à la Clinique du Grésivaudan, salon Puy, 38700 La Tronche.

Les 16 novembre, 21 décembre, 18 janvier, 21 mars, 25 avril et 23 mai à 21 heures.