Rencontre – débat
Les psychanalystes et la question du thérapeutique
Groupe d’Etudes Psychanalytiques de Grenoble
On le sait, c’est « par surcroît » que sont attendus les résultats thérapeutiques des pratiques analytiques. Ce mode indirect et latéral ne constitue pas une dimension négligeable et indique une question de méthode et de visée. Il pointe l’effet supplémentaire possible à ce qui constitue la finalité éthique de la cure : le dégagement et la reconnaissance du désir du sujet. Il marque également la distance d’avec une « furor sanandi », incompatible avec l’attention flottante, qui court-circuiterait le désir de l’analyste.
Le travail analytique en face à face et la cure-type peuvent produire un apaisement des symptômes généraux que sont angoisse et dépression, ainsi qu’un allègement du Symptôme singulier du sujet. Est-ce à dire que les pratiques analytiques puissent être considérées comme des pratiques de soin ?
Comment pourrions-nous aujourd’hui relire ce que Freud écrivait dans les « Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse » : « Comme thérapie elle est une parmi beaucoup, mais tout de même « prima inter pares » »? Avons-nous à reprendre les notions du discours médical (thérapeutique, soins, guérison) dans le champ de la psychanalyse entendue comme « laïque » ? Peut-il y avoir conjonction entre leurs buts respectifs ? Y a-t-il contradiction entre symptôme analytique et symptôme médical ? Comment articuler les effets analytiques avec les effets thérapeutiques susceptibles d’en découler ?
Nous proposons d’échanger à propos de ces questions lors d’une séance ouverte du séminaire du GEPG. Ce temps sera une étape particulière dans notre préparation du Séminaire de l’I-AEP qui aura lieu à Grenoble les 4 et 5 juin 2016 sur le thème : « L’acte analytique et la diversité des pratiques du psychanalyste ». Le travail de la soirée s ‘appuiera en partie sur les élaborations du colloque organisé en 2012 par le Cercle Freudien : « Par surcroît ? Symptôme, vérité, guérison » (actes édités à « l’Harmattan »).
La discussion sera introduite par de courts exposés d’Isabelle Carré, Pierre Kammerer et Michel Lehmann
Jeudi 28 janvier 2016 à 20 h 45
Maison diocésaine, 10, rue Frédéric Taulier (Angle la Source),
Salle au rez-de-chaussée GRENOBLE, Arrêt de tram : Notre Dame – Musée.
Participation : 10 euros (étudiants : gratuit)