Séminaire de l’Inter-Associatif Européen de Psychanalyse Sur l’éthique de la psychanalyse
Les 18 et 19 octobre 2014
Dans ce temps où la psychanalyse est à nouveau contestée, dans une répétition qui n’a d’étonnant que sa forme inédite, il nous revient, à nous psychanalystes, de réaffirmer clairement ses fondements et sa pertinence.
Le séminaire de Jacques Lacan sur l’éthique de la psychanalyse a montré que celle-ci repose sur ce qui s’impose au parlêtre du fait de son aliénation langagière : l’objet est irrémédiablement perdu et de ce fait cause du désir.
De quoi Antigone, point d’orgue du séminaire, est-elle le symbole, sinon du symbolique lui-même. Cette fonction centrale du symbolique, à la fois aliénant et constituant du monde humain, voilà qui nous a paru intéressant à re-parcourir.
Re-parcourir les chemins qui ont permis à Lacan d’avancer cette formule c’est ce à quoi la lecture du séminaire « l’éthique » nous conduit.
Sur quoi Lacan se fonde t-il pour avancer dans l’Ethique de la psychanalyse, quel est son point de départ : Freud et les toutes premières sensations corporelles. Puis, à chaque pas il convoque les philosophes (Aristote…), Sophocle, les peintres, les traditions religieuses, la linguistique…En somme, tout ce qui de la culture spécifie la dimension humaine.
Seul « comme (il) l’a toujours été », certes mais bien accompagné. Ses trouvailles sont toujours marquées d’une retrouvaille.
L’objet est toujours déjà perdu, la représentation dans sa relation avec le principe de réalité, le signifiant, le désir incestueux, OEdipe, Antigone ….toutes références indispensables à la psychanalyse pour atteindre la spécificité humaine.
Relire un séminaire comporte une dimension d’appropriation singulière. A chacun de reformuler la théorie à sa façon, sauf à être contradictoire. Le « jargon » qui n’a d’autre fonction que de sceller un entre-nous du savoir n’est plus de mise si nous analystes ou analysants souhaitons faire oeuvre de transmission et donc mettre la psychanalyse à la disposition de tout un chacun qui le souhaite.
Valérie Marchand
Samedi matin 9h00-12h30
Présentation
- Considérations actuelles sur l’éthique de la psychanalyse Anne Santagostini (Ex Errata)
- Quelques paradoxes éthiques de la psychanalyse Nizar Hatem (Groupe d’Etudes Psychanalytiques de Grenoble)
- Problématique de l’éthique de la psychanalyse Albert Maître (Groupe d’Etudes Psychanalytiques de Grenoble)
Ateliers
Samedi après-midi 14h-18h
Actualités de l’éthique
Jeanne-Claire Adida (Le Cercle Freudien)
Statut de l’objet dans l’éthique
Valérie Marchand (Errata)
Une question clinique
Monique Zerbib (Société de Psychanalyse Freudienne)
L’éthique et le désir. La pratique de l’analyse et le désir du psychanalyste
Stefania Guido (Sotto La Mole)
Ateliers
Dimanche matin 9h30-12h30
Séance plénière
Compte rendus des rapporteurs.
Discussion
Conclusion : A Maître
Lieu du séminaire :
Centre international de Séjour de Paris (CISP)
6 av Maurice Ravel 75012 Paris
Participation aux frais : 25 euros,
Pour les étudiants : 10 euros
Les chèques sont à établir à l’ordre de L’Inter-Associatif Européen de Psychanalyse (I-AEP)
Pour plus d’information ou pour signaler votre participation vous pouvez joindre Nizar Hatem par mail: n.hatem1@free.fr.
Le malaise dans la civilisation contemporaine, les psychanalystes et la psychanalyse entre liberté et pouvoir.
Programme
Samedi 16 mai
9:00
apertura delle iscrizioni
9:30
Franco Quesito (Sotto la Mole): Presentazione del Seminario, Torino, Italia
Nizar Hatem (Groupe d’études Psychanalytiques de Grenoble): “Du traumatisme et de son malaise”, Grenoble, France
Lucía Ibáñez Márquez (Cartels Constituants de l’Analyse Freudienne): “Séduction et soumission au dogme”, Montpellier, France
10:00
Stefania Guido (Sotto la Mole): “L’Italia, la psicanalisi, la questione del potere e della libertà”, Torino, Italia
11:30
Jean Pierre Eeckhout (Gezelschap voor Psychoanalyse en Psychotherapie): Het culturele ongemak “L’inconvénient de la culture”, Gent, Belgique
Albert Maître (Groupe d’études Psychanalytiques de Grenoble): “Du malaise au fétichisme dans la civilisation”, Grenoble, France
Pietro Andujar (Nodi freudiani): “La psicanalisi al risveglio dal sonno dogmatico contemporaneo: per una libertà e un arbitrio dell’ascolto”, Milano, Italia
Alessandra Guerra (Movimento per la libertà della psicanalisi): “Il potere della parola”, Ravenna, Italia
14:30
Michel Lehmann (Groupe d’études Psychanalytiques de Grenoble): “Des embarras du psychanalyste”, Grenoble, France
Michel Hessel (Cercle Freudien): Quand l’angoisse se fait suggestion: “La foule dissociée met le sujet en guerre civile”, Paris, France
Angelo Conforti (Associazione Europea di Psicoanalisi di Venezia-Mestre): “Libertà e potere nel mondo della comunicazione globale”, Fidenza, Italia
Gabriele Lodari (Tracce Freudiane): “La psicanalisi e gli psicanalisti”, Torino Italia
16:00
Rossella Giacometti (Accademia di Torino): “Il malessere nella civiltà contemporanea”, Torino, Italia
Sebastiano A. Tilli (Libertà e psicanalisi): “Cura e potere – La psicanalisi come ospite inquietante”, Firenze, Italia
Groupe Inter-associatif, Jacques Aubry (Cercle Freudien): “Scènes analytiques”, Paris, France
Dimanche 17 mai
9:30 début
Rapporteurs: Giovanni Callegari, Torino, Italia; Luciano Faioni, Torino, Italia; Pierre Smet, Bruxelles, Belgique; Marie Jose Corentin Vigon, Martinique, France.
Dibattito con i presenti in sala
Michel Guibal, Presidente dell’I-AEP (Psychanalyse Actuelle): “En guise de conclusion”, Paris, France
Argument : Pourquoi et comment s’associer au collectif psychanalytique ?
Séminaire du GGP et I-AEP
Gand, 3-4 juin 2017
Maison des Geux
Kantienberg 9.
Serge André a écrit un livre intitulé Devenir psychanalyste et le rester. Comment penser ce devenir psychanalyste? Surtout pas comme devenir notaire, boulanger, etc.. Devenir psychanalyste ce n’est pas comme apprendre un métier. Si l’on apprend quelque chose en position d’analyste en écoutant des paroles, c’est un petit rien qui tombe dans la dialectique entre le ratage transférentielle et la réussite subjective. C’est dire l’on reprend à chaque fois, dans chaque nouvelle cure son désir d’être analyste: chaque fois la retrouvaille de l’objet petit a. Chaque analyse ‘c’est (re)devenir psychanalyste.
Alors la question se pose ce qu’il en est du Rester psychanalyste. Cette question qui est-elle superflue, envisageant la dynamique du Devenir? On peut penser que ’être psychanalyste cela ne se fonde que dans les échanges avec ses patients. Mais Freud est clair à ce sujet: pour lui la psychanalyse est une pratique, mais aussi une théorie qui s’enseigne, qui se discute.
En outre, il y a deux problèmes qui se posent au psychanalyste en position de « il y a de l’Un » (et on y doit ajouter « et quelques autres »). Est-ce que l’on ne doit pas craindre le mirage du narcissisme? Si l’on fait confiance aux psychanalystes de travailler leur narcissisme, est-ce que’on ne peut pas craindre que est plutôt du côté de ratage ce travail du dialectique décrit dessus,au lieu d’une réussite subjective ? Puis, il y a une deuxième remarque à faire. On ne peut pas nier que le problème de la solitude joue un rôle dans la position du psychanalyste. Le colloque singulier n’est pas facile à supporter. Les demandes fréquentes, parfois complexes (surtout si l’on travail en équipe ou dans une institution) peuvent ‘vider’ le désir de l’Autrui et de l’analyste. « Rester psychanalyste » ne vas pas de soi.
Instigué par ces difficultés il y a la possibilité d’une demande ‘à l’aide!’ Une possibilité est qu’on s’associe à un collectif. Ainsi la dialectique du « devenir psychanalyste » se diffuse alors dans une dynamique de groupe.
N’ignorons pas que cette dynamique de groupe est parfois différente du désir de l’analyste. Parfois, il y a là une agressivité qui se montre dans des divergences théoriques qui peuvent dans certains cas passer en disputes et même en scissions dans les associations. Parfois un membre sort avec ou sans portes claquantes. Parfois il y a clivage, et de ce fait les deux partis d’une association ne se parlent plus et mutuellement n’acceptent plus leur travail respectif. Parfois c’est la diaspora.
La dynamique du groupe elle même peut poser des difficultés. Il y a aussi des membres acceptés qui sont adhérents à cause de leur désir de travailler avec la psychanalyse, mais qui n’ont pas le désir d’être psychanalyste. Il y a des associations qui se fonde sur une orthodoxie, d’autres qui veulent bien mêler l’or de la psychanalyse avec le plomb de la psychologie. Puis il y a des différentes manières de s’associer en tant qu’organisation. Des groupes avec une structure minimaliste, avec une structure non-hiérarchique, même avec une flaire d’anarchie; de l’autre côté il y a aussi des associations avec une structure presque militaire ; et entre ces deux extrêmes il existe tout une variété de formes organisationelles. Or nous concluons que non seulement l’agressivité ne se nourrit pas seulement des différences appartenant au désir de l’analyste, mais aussi au sujet des différentes positions des psychanalystes envers l’association, quel que soit la forme d’organisation ou d’élaboration d’une organisation.
Il est vrai qu’il y en a des associations qui étouffent bien les immanences imaginaires, mais jamais sont-elles à éviter complètement. Disons même que la plupart du temps ce sont des crises imaginaires au seins des groupes qui provoquent de nouveaux moyens de travail.
L’inter a toujours été ce lieu où nous avons interrogé le dialogue entre les différents associations, et ceci par le biais des délégués. La questions que nous voulons aborder avec ce séminaire est la suivante : n’est-on pas toujours délégué de son association ? Que chacun a ses propres raisons pour s’associer ne relève personne du fait que, dès qu’il s’associe à un collectif psychanalytique il en est délégué. Or, qu’est qu’un membre d’une association vient apporter au sein de son association ? Son insécurité ? Sa quête d’un Idéal du Moi ? Son désir d’être reconnus ? Et qu’est ce qu’il sort de son association ? Est-que le fait d’être membre d’une association impacte son travail clinique ?
Dans ce séminaire, il s’agira de cet échange entre l’association et le monde dans laquelle elle existe, et dont chaque membre fait membrane, perméable ou imperméable.
Transfert et lien social
Le GAREFP, (Groupe Antillais de Recherche d’Etude et de Formation)Psychanalytique, organise un séminaire IAEP (Inter-Associatif Européen de Psychanalyse)
Transfert et lien social
Dans toute culture, les relations humaines président à un vivre ensemble et font lien social à partir de l’inscription des sujets dans le langage, donc dans des discours.
Dans les sociétés antillaises, le lien social porte l’empreinte de la violence radicale de l’esclavage racialisé qui les a constituées.
Le malaise s’y exprime dans une parole qui se dérobe et ne tient pas, dans des relations marquées par la méfiance voire la disqualification de l’autre, avec une prégnance du scopique, du magico-religieux, de la violence et du passage à l’acte.
La référence à l’Histoire et à son déterminisme, suffit-elle à rendre compte des difficultés particulières du transfert dans notre clinique ?
Pouvons-nous entendre ces modes d’être comme des effets du discours capitaliste qui se caractérise par le démenti de la castration et de l’altérité ? Comme des effets de Réel non-inscrits dans la transmission ? Les mutations auxquelles nous assistons de manière plus générale dans nos sociétés contemporaines nous amènent à interroger la capacité du psychanalyste à occuper sa fonction, à entendre les modalités du transfert, du lien social, des symptômes et du politique.
Une passe réinventée pour la transmission de la psychanalyse
SÉMINAIRE DE L’INTER-ASSOCIATIF EUROPÉEN DE PSYCHANALYSE
ORGANISÉ PAR LES CCAF :
UNE PASSE RÉINVENTÉE
POUR LA TRANSMISSION DE LA PSYCHANALYSE
Samedi 1er décembre 2018 de 9 h à 17 h 30 et de 17h30 à 19h et dimanche 2 décembre de 9 h à 12 h,
à l’Institut protestant de théologie,
83 bd Arago
75014 Paris.
Le dispositif de la passe a connu des destins divers après la dissolution de l’EFP. Certaines associations l’ont abandonné en y substituant, éventuellement, d’autres dispositifs de nomination, d’autres l’ont repris tel quel, d’autres encore, enseignées par sa pratique, l’ont fait évoluer tant dans le dispositif lui-même que dans ses fins.
Lors de ce séminaire, les CCAF se proposent de vous faire part de leur expérience d’une passe inter-associative (avec Psychanalyse Actuelle, Insistance et d’autres analystes participants à titre individuel), qui se déroule depuis une vingtaine d’années.
Notre cheminement nous a conduits à des modifications du dispositif, tel, par exemple, une extension du témoignage indirect par l’introduction d’un rapporteur du travail du jury au coordonnant de la passe, mais aussi à une réflexion sur la nomination où ce qui nous a paru le plus essentiel n’était plus une nomination attachée à une personne, comme à l’EFP, mais celle d’un acte analytique où s’entendaient le passage à une jouissance Autre et le désir de l’analyste. Si bien que le dispositif de la passe devenait un lieu de recherche sur le désir de l’analyste et sa transmission.
Restent d’autres questions qui pourront être évoquées lors de ce séminaire et, en particulier, celle de la désignation des passeurs et du travail du jury. Nous concevons ce dispositif aussi comme une modalité de recherche sur la pratique des psychanalystes aujourd’hui et la transmission de la psychanalyse. À ce titre, il est susceptible d’intéresser tout analyste indépendamment d’une implication dans le dispositif de la passe.
– Interventions prévues le samedi matin :
Le cartel composé de : Nadine Collin, Jean-Michel Darchy, Yves Genin, Paolo Lollo, Baya Mebtouche, Jacques Nassif et Xavier Fourtou; Jean-Pierre Van Eeckhout ; Radjou Soundaramourty; Albert Maitre et le cartel Sotto La Mole ; Giovanni Callegari ; Stefania Guido ; Franco Quesito ; Annalisa Zachetti.
– Le samedi après-midi : travail en ateliers
– Le dimanche matin : retour des rapporteurs des ateliers et discussion générale.
L’acte analytique et la diversité des pratiques de l’analyste.
Séminaire de l’Inter-Associatif Européen de Psychanalyse.
Organisé par le Groupe d’Études Psychanalytiques de Grenoble
Tarifs
- 60€ pour les deux jours, 20€ pour les étudiants, 20€ par demi-journée.
- Buffet du samedi midi : 22 euros. (chèque à part).
- Repas samedi soir : 36 euros. (chèque à part).
- Inscription pour les repas avant le 10 mai 2019.
Informations pratiques :
Pour se rendre au Centre Théologique de Meylan depuis la gare de Grenoble :
Tramway :
Ligne B direction « Gières, Plaine des Sports »
Arrêt Grand Sablon.
Bus :
Ligne C1 / meylan Maupertuis.
Arrêt Carronnerie/Ile d’ Amour.
Vendredi 3 Juin 2016 à 21 h.
Maison Diocésaine
12, Place de Lavalette
38000 Grenoble.
Samedi 4 juin 2016 de 9h à 17h
Dimanche 5 juin 2016 de 10h à 12h30
Centre Théologique de Meylan
15, chemin de la Carronnerie
38240 Meylan
La singularité de la psychanalyse
En quoi la psychanalyse n’est pas une psychothérapie.
Séminiare de l’I-AEP de Turin- avril 2015
Ce texte a été écrit suite aux élaborations partagées dans notre travail entre deux langues le 29 mars 2015 à Grenoble, avec nos collègues de Turin. La relation qui existe entre la pratique du dit psychanalyste et les concepts théoriques de la psychanalyse nous permettent de réfléchir à la singularité de l’acte analytique, et à tenter de réfléchir à cette insistante question: Pourquoi l’analyse ne peut être absorbée dans le terme de psychothérapie? En savoir plus