La défense perverse contre la dépression…et sa formation réactionnelle

Groupe de travail animé par Pierre Kammerer.

Tout a commencé il y a bien longtemps (parfois plusieurs générations) : « Ils » lui avaient fait croire qu’ils l’aimaient. Mais ils refusaient régulièrement de le lui montrer, de le mettre en valeur, de le soutenir et d’accueillir ses «dons» Et s’il (si elle) avait besoin de leur protection, ils le trahissaient. Et il avait tant besoin d’eux qu’il ne pouvait ni les démasquer, ni les détester. La dépression menaçait et personne ne viendrait jamais l’en sortir.
Alors, tout se passe comme si, au seuil de l’effondrement, le sujet s’était «sauvé» par l’ identification à l’agresseur (Anna Freud, puis Sandor Férenczi), et par… la défense perverse.
Désormais, ce serait lui qui promettrait et trahirait, lui qui ferait croire l’autre en son amour et qui l’en priverait, lui qui le narcissiserait puis le dévaloriserait… Lui qui l’élèverait au pinacle puis l’en ferait chuter pour s’écraser dans l’humiliation…
On reconnait là le scénario des Don Juan en tous genres.
Et le sujet traverserait la vie ainsi, se protégeant, par la jouissance offerte par son rôle, de l’effondrement qui le menaçait.
Mais bien-sûr, il ne faudrait pas que ça se voie …surtout de lui-même. Et pour cela, le sujet déploierait, sur le champ social notamment, tous les attributs et comportements d’une «très belle personne»…Sincèrement. Ainsi, il serait protégé d’un retour de culpabilité consciente.

Parmi nos patients, nous ne rencontrons de pervers de ce type que lorsqu’ils se sentent, malgré cela, menacés d’effondrement. Mais nous rencontrons souvent leurs victimes aveuglées…Et nous rencontrons ceux qui «hésitent» entre se permettre ou s’interdire cette défense perverse. A eux et à nous de découvrir une troisième voie à travers le jeu Transféro-Contretransférentiel et, à travers leurs élaborations et les nôtres.
Ce Groupe puisera à des textes théoriques, à des vignettes cliniques et
à des films.

Un mercredi soir par mois, chez Pierre Kammerer.

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