Séminaire de l’I-AEP organisé par Gezelschap voor Psychoanalyse en Psychotherapie (GPP) & Le Questionnement Psychanalytique
Compte tenu du détachement introduit par la pandémie et des tonalités parfois « aiguës » des échanges lors de la réunion Zoom du séminaire de juin, il nous semble opportun de ne pas présenter un argument en extension, mais d’exprimer plutôt une idée centrale à laquelle chacun pourra répondre. En plus de cette idée au centre de notre rencontre, il nous semble important de souligner l’importance de revenir à un échange nourri de points de vue multiples et variés, caractéristique aux séminaires de l’I-AEP.
« Que veut une femme ? », demande Freud. Qui doit répondre ? À qui s’adresse la question ? En tout cas, aux psychanalystes… S’il y a un savoir à tirer de cela, il faut le chercher dans le champ de la psychanalyse. Les secteurs médicaux et sociologiques ont peu à dire sur la subjectivité du désir : « Qu’est-ce que je veux, qu’est-ce que l’autre attend de moi » est l’axe central du questionnement psychanalytique.
Mais la constitution d’un savoir dans une formalisation de la sexuation est-elle une réponse à toutes les questions, y compris celle de Freud « Que veut une femme » ? Ou bien se pose là immédiatement la question du « pouvoir » et de la résignation à ce savoir ?
De plus, n’est-il pas évident que toute formalisation aboutit à une fin ouverte, comme quelque chose d’insurmontable ? Et plus précisément à l’endroit d’une position féminine, qui représente peut-être le « roc » du Réel d’une façon singulière ; où l’on ne peut qu’espérer que dans un coup de génie exceptionnel puisse effectivement franchir cette barrière, laissant les autres sans mots ?
Peut-être que la remise en question de sa propre féminité (quel que soit le sujet à qui on s’adresse : qu’il s’agisse d’un homme, d’une femme ou d’une personne issue de la communauté LGBT+) pourrait offrir une issue possible. Et peut-être qu’à partir de là, une réponse créative prendra le pas.
Samedi 4 et dimanche 5 décembre 2021 à Gand, Belgique