Séminaire Inter-associatif Européen de Psychanalyse
et Il Movimento per la libertà della psicanalisi
18 et 19 mai 2013
Ravenna – Italia
Museo d’Arte della città, via di Roma 13 – Sala Multimediale
« Il n’y a pas d’être psychanalyste. Ce n’est pas d’un être qu’il s’agit, mais d’une fonction qui se faufile entre réel et fiction, et qui est produite par le discours de l’analysant. Devenir analyste-moment inaugural où l’analysant décide d’installer un divan en tel lieu de son choix, mais aussi celui qui se joue au départ de chaque psychanalyse qui commence-et ensuite le rester-moment final, au sens où c’est de la fin visée par l’expérience qu’il s’agit. Entre les deux, trois petits points de suspension nous indiquent un temps d’élaboration, de mutation, temps sur lequel l’expérience dite de la passe devrait permettre de jeter un certain éclairage, si elle réussit un jour ». 1
L’Inter-associatif Européen de Psychanalyse organise avec Il Movimento per la libertà della psicanalisi son Séminaire semestriel à Ravenna en Italie.
A une époque où le législatif, la norme qui se veut juridique ainsi que les institutions de soins confrontent la psychanalyse à l’enjeu crucial de sa transmission, nous avons tenu à dédier ce Séminaire à un temps d’échange et de partage avec des psychanalystes des différents pays européens, pour repenser la question avec eux et dessiner des perspectives inédites.
Notre rencontre se déroulera en trois temps :
Alessandra Guerra,
Il Movimento per la libertà della psicanalisi, et Lucía Ibáñez Márquez, Inter-associatif Européen de Psychanalyse
Penser, dans l’après-coup, le déroulement d’une cure comme un itinéraire, c’est en souligner les effets de déplacement.
Recueillir les témoignages auxquels se risqueront certains invitera notre écoute, elle aussi, à un déplacement: ne s’agira-t-il pas dans cette écoute et ce que nous en retransmettrons de soutenir une fonction de passeur?
L’enjeu de cette matinée est donc bien de pouvoir penser la production de l’analyste comme un effet de passe, essai d’autant plus ambitieux qu’il se déroulera sans son dispositif. A charge pour chacun de s’en faire le tenant-lieu.
Modérateur: Albert Maître
Intervenants:
L’objectif, ici, ne sera pas d’aborder de façon exhaustive les rivages de tous les pays européens ayant réglementé la psychothérapie, mais de faire quelques escales pertinentes offrant un recul suffisant dans le temps pour comprendre comment la psychanalyse a été prise dans les filets de la loi. Il en résulte que des psychanalystes se trouvent en grande difficulté s’ils ne se plient pas à des exigences de la psychothérapie qui n’ont rien à voir avec l’acte analytique. Alors, le seul statut que Freud lui reconnaissait, ni permise, ni interdite, se voit dévoyé.
C’est pourquoi nous sommes particulièrement attentifs aux trésors d’ingéniosité inventés par les psychanalystes pour soutenir l’acte analytique et éviter sa destitution en métier possible.
« Ce qui compte ce sont les possibilités de développement inhérentes à la psychanalyse, et, elles, elles ne tombent pas sous le coup des édits et des interdits ² ». Cette conclusion de Freud à La question de l’analyse profane, bien des pays européens aux prises avec les réglementations ont déjà eu le loisir de s’y confronter pour la méditer.
Modérateur : Valérie Marchand
Intervenants :
Comment maintenir vivante la culture psychanalytique et sa transmission ? Nous avons convoqué des psychanalystes et des associations qui se sont engagés dans des Mouvements et des réseaux pour soutenir une position politique qui serait celle de la psychanalyse.
Modérateur: Giovanni Callegari
Intervenants :
Alessandra Guerra, Il Movimento per la libertà della psicanalisi, etJacques Nassif,
Inter-associatif Européen de Psychanalyse
1 Serge André, Devenir Psychanalyste…et le rester », éditions QUE
2 S. Freud, La question de l’analyse profane,Gallimard, 1985, p.140.