L’acte analytique et la diversité des pratiques de l’analyste.

Séminaire proposé par Albert Maître

La psychanalyse est issue d’une tentative de compréhension des effets observés de la suggestion et de la catharsis sur le symptôme. Dans ce contexte, où toute nouvelle méthode de soins devait faire état de ses effets thérapeutiques, elle s’affirmait comme une psychothérapie. Mais Freud eût très tôt d’autres visées, la psychanalyse devait être une méthode d’exploration et de connaissance de l’appareil psychique lesquelles en retour allaient enrichir sa pratique. Ainsi, il apprit que le symptôme ne pouvait être réduit à n’être que le signe d’une maladie puisqu’il avait une fonction de limiter l’angoisse et qu’il exprimait un désir refoulé. Dès lors, une visée thérapeutique immédiate s’avérait subordonnée à la levée du refoulement comme effet de l’association libre et de l’interprétation.

Jusque-là, la psychanalyse demeurait dans le champ de la psychothérapie. Ce ne sera plus le cas après Au-delà du principe de plaisir où la répétition s’imposait comme la tendance fondamentale du psychisme indépendamment de la souffrance occasionnée par le symptôme. Cette répétition s’avère être au service de la symbolisation, inhérente à la fonction de la parole, qui est la modalité constitutive du sujet du fait de la séparation qu’elle produit avec les objets imaginaires de la jouissance.

Dès lors, et c’est à Lacan que nous devons cette accentuation, les enjeux d’une psychanalyse ne relèvent plus du soin mais d’une éthique qui concerne les rapports du sujet avec la vérité de ce qui le constitue et qui prend corps dans le fantasme.

Dans sa pratique, le psychanalyste reçoit des sujets dont la demande est d’être soulagés de leurs souffrances. Penser qu’il soit urgent d’y répondre ne peut qu’accroitre celle-ci et conduire à la déception. Nous constatons que c’est l’expérience des effets de la parole qui déplace la demande en une recherche de la vérité laquelle aura des effets durables parce qu’elle vise la cause du symptôme.

Il n’en demeure pas moins que les psychanalystes ont à rendre compte des effets de leur pratique et de ce qui peut caractériser la finalité de leur acte. C’est ce à quoi invite ce projet de séminaire.

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Les lundis à 21h aux dates suivantes :
20 novembre 2023, 15 janvier 2024, 18 mars 2024 et 13 mai 2024
à la Clinique du Grésivaudan– salon Puy, à La Tronche
Pour tout renseignement, s’adresser à :
albert.maitre @ gepg.org

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