GEPG - Psychanalyse

Du « traumatisme » aujourd’hui et du malaise dans sa théorie analytique

Intervention proposée lors du séminaire de l’Inter-Associatif Européen de Psychanalyse de Turin en mai 2015 En savoir plus

Du malaise au fétichisme dans la civilisation

Avec la Révolution française (en fait celle de la modernité), Saint-Just avait pu penser que le bonheur était devenu une affaire politique. Ceci impliquait qu’il revenait au pouvoir politique de réaliser, ici bas, le paradis que l’Ancien régime, de nature théologico-politique, avait laissé prudemment, dans l’au-delà. Cette bonne intention d’assurer le bonheur de son prochain a engendré, pour réduire les démentis du réel, des régimes politiques totalitaires et sanguinaires. En savoir plus

Du nom et de sa dissémination dans une narration de Proust

Upon the brimming water among the stones
Are nine-and-fifty swans
William Yeats

And what’s the profit ? Only that, in time,
We half-identify the blind impress
All our behavings bear, may trace it home
Philip Larkin

Je propose, pour notre rencontre, d’évoquer l’unique épisode italien de La Recherche du Temps Perdu. L’intérêt de cet épisode italien vient de ce qu’il perturbe le fil de la narration sans l’enrichir d’aucun événement et marque pourtant ma lecture de l’œuvre de Marcel Proust. En savoir plus

Quelques paradoxes éthiques de la psychanalyse

Intervention proposée lors du séminaire sur « l’éthique de la psychanalyse » de l’Inter-Associatif Européen de Psychanalyse d’octobre 2014 à Paris. En savoir plus

De quoi la « narrativité » est-elle le symptôme ? »

Il convient de préciser que la notion de symptôme, pour le psychanalyste, est à entendre comme « le retour de la vérité comme tel dans la faille d’un savoir » (J. Lacan) (1). Elle se distingue de la conception médicale où le symptôme est conçu comme une anomalie et un écart par rapport à une norme. Ainsi l’apparition de la psychanalyse à la fin du XIXème siècle peut être considérée comme un symptôme exprimant l’impossibilité du discours médical à rendre compte de l’hystérie autrement que par la suggestion ou par la simulation. En savoir plus

A propos du lien social des analystes

La spécificité de la psychanalyse, en tant que praxis traitant du symptôme, repose sur une certaine conception de l’Inconscient, telle que l’ont développée Freud, Lacan et d’autres. Ce qui la caractérise c’est l’irréductible du refoulement (Urverdrängt), soit l’impossible pour la connaissance d’en venir à bout. Ceci rend compte que, malgré la durée de nos analyses, « supervisions », enseignements et autres « formations », le désir de l’analyste demeure encore et toujours tributaire d’une parole adressée transférentiellement à d’autres analystes sous quelque forme que ce soit. Telle est la raison profonde du lien social des analystes, même si la dimension imaginaire d’une reconnaissance mutuelle en constitue le semblant.
L’histoire du mouvement analytique a été marquée par de nombreux conflits et scissions qui peuvent faire douter de la consistance même de ce mot psychanalyse puisque sous ce vocable se rangent théories et pratiques disparates. Chacune, bien entendu ayant la conviction d’être dans la vraie voie. En savoir plus

La psychanalyse et les psychothérapies, quelles différences?

En analyse, ou perdu en thérapie ? In Treatment. Lost in Therapy. Clotilde Leguil.

Séminaire de juin 2014

Isabelle Carré

J’aimerais que nous tentions de réfléchir à cette question à partir du dernier livre, Clotilde Leguil, psychanalyste et passionnée de cinéma, dans lequel elle s’intéresse à la série américaine In treatment. (traduit en français par « en analyse ») Paul Weston (incarné à l’écran par Gabriel Byrne) est un psychothérapeute new-yorkais. Nous découvrons au fil de la série sa pratique, sa vie privée ainsi que des éléments de son analyse personnelle. La série est montée de telle sorte que chaque épisode corresponde à la séance d’un patient et cinq épisodes décrivent une semaine de la vie de l’analyste/thérapeute (?) avec, le vendredi, sa séance de supervision. La série a pour ambition de montrer les mouvements de la cure et du transfert, ses avancées mais surtout ses impasses mettant en perspective les difficultés de Paul avec ses patients ainsi que celles qu’il rencontre dans sa propre existence. En supervision, il se rend chez Gina, une psychothérapeute à la retraite qui a été sa thérapeute pendant huit ans.

Le livre quant à lui a pour angle d’approche un regard extérieur, amusé, intrigué sur ce qui se déroule sous nos yeux. L’auteur s’interroge sur les ratages de la pratique d’un psy, parfois analyste, parfois thérapeute. Mais savons-nous vraiment quel titre il se donne? C’est bien la question la plus fondamentale, la plus cruciale de la série et du livre de Clotilde Leguil. D’où une tentative d’ouverture sur une question fort actuelle : qu’est-ce qui différencie fondamentalement la pratique de la psychanalyse de celle de la psychothérapie ? L’élaboration de Clotilde Leguil est d’emblée attractive, et le cheminement clair, sans trop d’idées reçues. En savoir plus

Remarques sur une problématique de l’éthique de la psychanalyse

Le séminaire de J. Lacan sur l’éthique de la psychanalyse distingue cette dimension de celles de la déontologie, de la morale et des lois de la Cité. Opportunément me semble-t-il, car ce qui est en jeu dans ce qu’il vient de spécifier »éthique de la psychanalyse » concerne au premier chef l’objet et l’acte psychanalytique ainsi que la question de la fin et des fins d’une psychanalyse. C’est dire que la question éthique est inhérente à la pratique de la psychanalyse. En savoir plus

Au commencement était la haine…

Et, elle est apparue au sein même de la fraternité, si nous attachons quelque valeur d’enseignement à ce que nous incite à penser ce moment mythique, où Caïn tue son frère Abel. Caïn n’ayant pas supporté que leur père ait témoigné une préférence pour ce frère. Cette haine semble donc avoir pour ressort ce sentiment éprouvé d’une dépossession, réelle ou imaginaire, au profit d’un autre. Notons que, dans ce cas comme souvent, cette dépossession est celle de l’amour d’un Autre dont on va se sentir injustement privé. Saint-Augustin l’évoque aussi dans un passage des Confessions où il constate l’expression d’une rage haineuse sur le visage d’un enfant, ne parlant pas encore, alors qu’il assistait à la tétée de son cadet. En savoir plus

Incidences du lien social des psychanalystes sur la transmission de la psychanalyse

L’analyse du futur analyste s’est imposée à Freud dès lors que sa pratique lui appris que les résistances sont, au premier chef, celles de l’analyste. Simultanément il lui apparu tout aussi nécessaire d’institutionnaliser le lien social des analystes par la fondation de l’IPA pour, entre autres, attester de la formation de ses membres. En savoir plus